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Je suis né en 1953 à N’Dounga dans la région de Tillabéry. J’utilise tous les bois que l’on peut trouver au Niger et je commande le bois noir du Mali. Les clients nigériens achètent plus les animaux que les masques, par contre les expatriés achètent les deux. Je tiens à préciser que nous n’abattons pas d’arbres pour notre métier, nous achetons des troncs déjà coupés, le prix varie selon la taille. Je fais parti de la coopérative des artisans basée au sein du musée nationale. La coopérative vend nos productions et garde dix pour cent du prix de vente mais nous éprouvons vraiment des difficultés actuellement parce qu’il n’y a plus de tourisme pour venir acheter nos œuvres. Je peux rester un mois sans ne rien vendre. Heureusement que les adhérents de la coopérative ne payent qu’un loyer mensuel de 1000 Fcfa sinon on ne pourrait vraiment plus vivre. En plus avant c’était les artisans eux-mêmes qui partaient représenter notre pays aux différents festivals internationaux mais maintenant ce sont des cadres de l’Etat qui partent à notre place avec nos articles.  Je me souviens qu’au tant du Général Kountché, à chacun de ses déplacements à l’étranger il venait au musée pour acheter des produits artisanaux mais aujourd’hui on ne semble plus représenter grand chose aux yeux de l’Etat. J’aimerais que les autorités baissent le prix d’entré du musée pour attirer plus de visiteurs."