Moustapha Alassane
Par Webmaster Publié le 12/12/2012
Moustapha Alassane animera la formation 'Le film d’animation : narration et créativité' au studio Ader Film de Tahoua du 11 Décembre 2012 au 9 Janvier 2013. L'occasion de revenir sur le parcours de cet illustre cinéaste nigérien.
Moustapha Alassane est né vers 1942 à N’dougou. Après ses études, il travaille durant trois ans au Musée National Boubou Hama de Niamey, en tant que dessinateur.Dans les locaux de la section cinéma de l’Université de Niamey (IRSH), il apprend les bases techniques de la réalisation cinématographique au côté de Jean Rouch. Il a, par ailleurs, assisté ce dernier dans la réalisation de la plupart de ses films et c’est Jean Rouch qui le soutient lorsqu’il lui fait part de son souhait d’aller se former au Canada. Il quitte donc le pays en 1962 pour effectuer une formation à l’Office National du Film au Canada où il apprend les techniques liées aux prises de vues et à la réalisation de films. Le célèbre réalisateur Norman MacLaren l’initiera au film d’animation. En 1963, il est le premier réalisateur d’Afrique Subsaharienne à produire un film d’animation ‘La mort de Gandji’, pour lequel il remporte le grand prix du court-métrage et l’antilope d’argent au premier festival des Arts Nègres à Dakar. Il produit alors également des films ethnographiques, des courts métrages et des documentaires. Son film d’animation satirique ‘Bon voyage Sim’, réalisé en 1966, reçoit un prix au festival d’animation d’Annecy et est largement diffusé en Europe à travers le chaîne de télévision Canal Plus. Il reçoit également de prestigieux prix pour ses satires de mœurs tels que ‘Femme Villa Voiture Argent ‘en 1969, ‘Toula’ en 1973 ou encore ‘Samba le Grand’ en 1978. Sa spécialisation en film d’animation et en marionnettes effectuée au Canada, il anime une formation dans ce domaine à l’Ecole Internationale de Bordeaux, pour l’Agence de la Francophonie en 1992. L’un de ses derniers court métrage d’animation ‘Kokoa’ (2001) remporte deux prix au Fespaco de Ouagadougou et un prix au Festival du Cinéma Africain de Milan en 2003.
Sa carrière cinématographique comporte une trentaine de films d'animation, d’ethno-fiction, ou de documentaires, qui dévoilent un regard attentif, critique et plein d’humour sur son pays. mercredi 12 décembre 2012 Dans la même catégorie |
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