Poly Rythmo, en concert au CCFN de Niamey le 16 mars 2010
Par madji Publié le 28/02/2010
Le Tout Puissant Orchestre Poly Rythmo qui marie depuis les années 60 et 70 funk, soul, ou afrobeat, avec les rythmiques vaudous fait son grand retour. Après avoir accompagné les plus grands (Manu Dibango, Bembeya Jazz, Tidiani Koné, Gnonnas Pedro), l’orchestre goûte aujourd’hui aux délices d’un buzz occidental, qui rend hommage à sa pléthorique discographie, qui avait jadis tapé dans l’oreille de Fela lui-même. La perspicacité de quelques collectionneurs de vinyles et autres aficionados de soul africaine a suffit à redonner une aura internationale à une infime partie de leur patrimoine. Véritable gloire nationale entre 72 et 90 sous le règne du président Kérékou, dont la politique fut taxée de « laxisme-béninisme », Poly Rythmo s’exportait alors dans toute la région. Et si aujourd’hui, les vinyles collectors de ces papis afro-funky s’arrachent sur internet, ces vétérans firent la renommée des nuits béninoises au Canne à Sucre, au Zénith et sur la scène du cinéma Vogue. Car en ces jeunes années du Bénin indépendant, le groupe donnait de la voix pour soutenir le « patriotisme tout cru » du régime marxiste, en admettant toutefois fréquenter plus les œuvres de James Brown, de Dalida ou de Johnny Hallyday que celles de Marx et Lénine. Trente-cinq ans plus tard, malgré la mort de deux membres (un chanteur et un guitariste), les anciens font revivre avec la même verve les plus belles mélodies du groupe qui animait jadis les cabarets dans toutes les langues nationales, français mina, fon ou en yoruba. dimanche 28 février 2010 Dans la même catégorie |
Musique moderne et traditionnelle
Portrait : M. Boureima Sékou alias Cheick-fatal, artiste danseur, interprète et chorégraphe |
Newsletter
|