Du 13 au 15 juin, dans la salle de spectacle du CCFN (Centre Culturel Franco-Nigérien) de Zinder, a eu lieu la première édition du Festival de théâtre inter-lycées. Celle manifestation, une des toutes premières du genre, a regroupé une dizaine de lycées de la ville, ainsi que le CSP de Tessaoua, invité pour la circonstance.

Cette première édition qui a bénéficié du soutien des CCFN de Niamey et de Zinder, de l’ambassade de France au Niger, du ministère de la jeunesse, des sports et de la culture (MJS/C), de la direction régionale de l’enseignement moyen et supérieur (DREMS)  ainsi que de l’opérateur de téléphonie mobile Orange, tout en étant un cadre récréatif et un important rendez-vous de la culture, a donné la parole aux jeunes, leur permettant de parler d’eux et de leur vision d’un monde vécu au quotidien.

Ce Festival de théâtre inter-lycée s’est vu honoré par la présence des autorités administratives et coutumières, au rang desquelles le président du conseil régional de Zinder, monsieur Moutari Ousmane, le maire de ville, monsieur Bachir Sabo, d’un représentant du gouverneur, ainsi que de nombreux responsables de l’éducation.

Lors de la conférence de presse du lancement du festival, le directeur du CCFN annexe de Zinder, monsieur Baoua Kaoumi, n’a pas manqué de dire que “ cette possibilité qui est offerte aux jeunes, grâce à un appui des partenaires, est un premier pas. Nous aurions bien voulu, a-t-il précisé,   réunir ici l’ensemble du Niger. Mais les moyens à la hauteur de nos ambitions ont fait défaut. N’empêche que nous espérons, pour la prochaine édition, avoir la possibilité de faire plus grand ”.

Pour sa part, l’inspecteur de l’enseignement moyen et supérieur, monsieur Sahabi Ahamed,, a dit toute sa satisfaction devant cette initiative qui offre l’opportunité aux élèves de la ville de pouvoir joindre l’utile à l’agréable. “ Cette initiative, dira-t-il, a séduit notre direction  dès qu’elle nous a été proposée par le directeur du CCFN. Le vœu est que cette édition laisse place à des éditions prochaines riches qui vont susciter l’enthousiasme des élèves, et se valoir l’adhésion des responsables et des sponsors ”.

Le but de cette manifestation, en effet, sur le long terme, est de rassembler les scolaires venus de la ville mais aussi des 10 départements de la région de Zinder. Mieux, l’ambition est d’élargir les participations pour les étendre “ de la classe de maternelle à la terminale d’abord ” dira monsieur Baoua. “ Mais, elle vise aussi, continuera-t-il, à l’élargir jusqu’aux autres régions. ”

Ainsi, trois soirées durant, les troupes scolaires animées par les jeunes gens, filles comme garçons, se sont produites en théâtre, conte, danse, sketch, poésie, lecture, karaoké.

Les troupes scolaires ont fait découvrir à un public charmé, des oeuvres variées. Les thèmes des œuvres ont tourné autour de la scolarisation de la jeune fille, du mariage précoce, des piliers du développement, de la culture de la paix, de l’hommage aux femmes rurales, de la violence en milieu scolaire, etc. Les scènes humoristiques qui ont dépeint les relations entre jeunes professeurs ardents et élèves filles osées, à travers “ les notes sexuellement transmissibles ” a fait rire autant les élèves que leurs encadreurs professeurs, à qui les acteurs ne manquaient pas de dire avant de commencer le spectacle : “ excusez-nous nos professeurs, de dire la vérité ! ”.

Pour encourager les établissements qui ont tenu à participer à cette première édition, ce qui a permis de faire voir le talent et la créativité de cette jeunesse débordante de vie et de générosité de cœur pour peu qu’on la mette sur le bon chemin, un lot de livres et un dictionnaire leur ont été gracieusement remis à titre de prix de participation.

L’espoir qui est ici permis au regard de l’engagement des uns et des autres, et de la mobilisation des responsables autour de cet événement majeur dans la vie de notre jeunesse, est que l’année prochaine, la fête soit plus belle encore.

Bello Marka

lundi 17 juin 2013