Restitution de l’atelier national de danse contemporaine
organisé par l’Association Nema de Zinder et la Compagnie Gabero de Niamey.
Par Bello Marka Publié le 17/10/2011
Du 05 au 15 octobre 2011 s’est tenu au Centre Culturel Franco-Nigérien (CCFN) de Zinder un atelier de formation en danse contemporaine. Cet atelier organisé conjointement par l’Association Nema de Zinder et la Compagnie Gabero de Niamey avec l’appui du Service Culturel de l’Ambassade de France et du ministère en charge de la culture, a rassemblé une vingtaine de danseurs venus des 8 régions du Niger.
Le but assigné à cette formation est d’abord, selon Tahirou, le responsable de la compagnie Gabero, « d’assurer une formation de formateurs au niveau des 8 régions du Niger ». Ainsi, a-t-il précisé, « durant ces 10 jours d’atelier, il s’est agi d’initier de jeunes danseurs à de nouvelles techniques pour rehausser leur niveau, mais aussi de leur donner un certain nombre d’outils organisationnels et méthodologiques d’entraînement et de création pour penser et concevoir des projets ». Il est à souligner qu’au delà des différents courants d’interprétation entretenus par les chorégraphes africains autour de son concept -certains parlent de danse contemporaine africaine et d’autres de danse africaine contemporaine ou parfois même de danse de création africaine-, la danse contemporaine, « cette nouvelle forme d’écriture chorégraphique », est confrontée partout, chez nos créateurs, au même problème : celui de trouver une nouvelle forme d’écriture chorégraphique. Et d’assurer son insertion sociale. Pour cet art considéré par certains comme du luxe élitiste, « il est nécessaire, pour assurer sa promotion et susciter l’engouement des populations, de former et de préparer des danseurs et chorégraphes », a dit, pour sa part, Maman Sani, le responsable de l’Association Nema. Et c’est pour répondre à cet impératif, justement, qu’à travers cet atelier de Zinder, les 2 compagnies se sont attelées à créer un noyau dans chacune des 8 régions qui servira de pépinière à la danse contemporaine nigérienne. Dans la perspective de pérenniser davantage la promotion de cet art, Maman Sani, qui, à titre de rappel, a fait honneur à la culture nigérienne –et au delà à celle de toute l’Afrique pour en avoir été le seul représentant- en remportant, en juillet même, à Rome, en Italie, avec son solo « Tout n’estpas perdu »,le premier prix lors de la compétition internationale de danse contemporaine du Premio Roma Danza qui est la plus prestigieuse des compétitions mondiales de danse contemporaine, déclare : « on doit, sur la durée, appuyer notre travail sur la création d’un Centre de danse contemporaine et l’organisation d’un festival à Zinder qui deviendra le point focal de cet art ». Finalement, le spectacle de restitution de cet atelier qui s’est tenu le samedi 15 octobre dans la salle de spectacle du CCFN, sans être une pièce thématique, a été à la hauteur de l’attente d’un public venu en masse à la représentation. Ainsi, au son de Gurumi métissé à du Djembé et du Kalangu, le public a répondu par de chaleureuses ovations aux pas de danse spécifique à chacune des 8 régions du Niger exécutés par ces jeunes talents. Ces danseurs dont, pour certains, c’est leur tout premier contact avec la danse, ont prouvé, par leur amour et leur engagement, et par leur travail porteur de promesses, que cet art, a bel et bien de l’avenir au Niger. Et qu’il est nécessaire, à cet effet, que tous, sachions y souscrire notre adhésion. Bello Marka
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