L'histoire du slam au Niger

Envoyer
Imprimer Commentaires - Ajouter0 3185 Diminuer la taille de la police Augmenter la taille de la police
Par Webmaster  Publié le 25/06/2015
#####
Koye et Tsunami

Au Niger on ne peut parler de slam sans mentionner des noms tels que Kazanova, Nasser Tizder, Almamy Koye et Salam. Ces vétérans qui jouent avec les mots et qui émerveillent le public avec, ces vétérans qui ont marqué l’histoire du ‘slam’ dès ses premiers jours dans notre pays.Avec les mots ils ont touché le cœur de nombreuses personnes.

 2007. Par le biais de l’Association FOFO, Tsunami ou encore ‘le griot blanc’ comme l’indique son nom de scène arrive à Niamey pour une résidence. Suite à cela des échanges ont eu lieu entre le slameur Tsunami et les rappeurs puis entre Tsunami et les élèves. Ensuite s’en suit une formation afin de faire découvrir davantage aux jeunes nigériens ce que c’est le slam, leur donner une notion sur la façon de l’écrire et surtout de leur apprendre comment ‘jouer avec les mots’ pendant qu’on raconte une histoire, un poème, bref du slam. La résidence dure du 8 au 21 février 2007.

A la suite de ces rencontres avec les élèves, des clubs de slam naissent dans plusieurs établissements scolaires et le mouvement prend forme en s’invitant à l’université et dans les régions. Kid fait partie de ces jeunes qui ont eu le déclic après avoir participer aux ateliers de Tsunami. Le slam, Kid le fait d'abord pour lui-même. Enfant renfermé, fils unique, sans beaucoup d'amis à ses côtés, il a toujours écris beaucoup. Le slam l'a fait sortir de sa coquille et il voudrait apporter ce message aux autres jeunes dans son cas : que la parole est un médicament, une porte pour s'ouvrir aux autres. Pour faire porter sa voix il slam régulièrement à l'émission 2H présenté par Koye à la radio Alternative, émission qui participe à la diffusion du slam et du rap au Niger.

L’année qui suit, une compilation panafricaine du genre est organisée par le Centre Culturel Français St. Exupéry de Libreville au Gabon. Cette initiative qui réunit 18 artistes de neuf pays s’enchaine avec une tournée africaine en vue de présenter à ces principaux pays ‘slamophonie’, titre de cette compilation. Pour ce projet l’association FOFO est approchée par le CCF de Libreville afin de servir de pont entre le centre et les artistes nigériens. FOFO a donc la tâche non seulement de choisir les trois slameurs devant représenter le Niger mais également de s’occuper de la procédure de leur voyage. A cette période encore les slameurs se comptent aux bouts des doigts. Sur les trois demandés FOFO n’en a trouvé que deux, Koye et Salam car Kazanova se trouve à plus de 500 km de Niamey où il a est muté comme instituteur dans une école et ne peut faire le déplacement sur Niamey pour les formalités malgré son grand intéret pour le projet. Quant à Nasser, pour des raisons personnelles, s’abstient d’effectuer le déplacement sur Libreville, du coup FOFO se contente des deux puisqu’il n’y en a pas d’autres. Comme dans chacun de ces pays, slamophonie a été présenté dans trois villes au Niger à savoir Maradi, Zinder et Niamey.

En 2009, Salam et Koye sont de nouveau invité à Libreville pour participer cette fois au festival «Dire en Fête», un évènement culturel qui permet de réunir sur une même scène conteurs, slameurs, écrivains et poètes autour de formations et de concerts.

En 2010, la famille des slameurs s’accroit avec l’entrée de Jhonel sur la scène qui crée le festival du slam et de l’humour « Fish Goni » en 2012 dont la quatrième édition aura lieu cette année début octobre.

Walter Issaka

Photo : Koye et Tsunami

jeudi 25 juin 2015

Dans la même catégorie

Commentaires

Nom / Prénom / Pseudo
*
Votre email
*
Votre commentaires*
Le formulaire est verrouillé..
Cliquez ici pour désactiver la sécurité du formulaire

 

Musique Hip Hop
#####
Ismo One

Calendrier
Newsletter