Musée National Boubou-Hama
Le seul musée multidisciplinaire d’Afrique

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Par Kadry Koda Publié le 06/02/2015
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Notre référence identitaire qui a un urgent besoin d’énormes réformes à plusieurs niveaux.

 L’idée de la création du Musée National du Niger remonte en 1958 sur l’initiative de Boubou Hama, alors Directeur de l’Institut Fondamentale d’Afrique Noire (IFAN) Niger. Cette institution  culturelle de référence fut inaugurée le 18 décembre 1959 par son Excellence Diori Hama, Premier Président de la République du Niger.

Bâti sur un espace de 24 ha, ce Musée est une référence en Afrique de l’Ouest par son caractère pluridisciplinaire qui allie plusieurs collections paléontologiques, préhistoriques, minéralogiques, historiques, zoologiques et ethnographiques ainsi que les manuscrits arabes et ajamis.La diversité de ces collections est considérable dans tous les champs thématiques.

De puis son inauguration en 1959, le Musée National Boubou Hama était resté longtemps sans personnalité juridique jusqu’en 1990 où par la loi 90- 25 du 28 décembre 1990, il a été érigé en Établissement Public à caractère Administratif (EPA), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

Ceci l’investi d’une mission de service public qui s’inscrit dans la logique de la définition du musée telle que consacrée  par le Conseil International des Musées (ICOM) et, conformément à la loi n° 2008-11 du 30 avril 2008, le Musée National du Niger prit la dénomination de « Musée National Boubou Hama », en hommage à cet illustre homme de culture et ancien président de l’Assemblée Nationale qui fût également linguiste, historien, écrivain, philosophe et journaliste.

Malgré cette transformation en Établissement Public à caractèreAdministratif, des insuffisances ont été relevées dans son organisation structurelle et fonctionnelle.

À cet effet, s’inscrivant dans la dynamique des mutations intervenues dans le domaine muséologique et muséographique, un changement du statut juridique s’est avéré nécessaire pour que l’institution remplisse ses missions. De ce fait, un projet de loi érigeant le Musée National Boubou en Établissement Public à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT) est en passe d’adoption à l’Assemblée Nationale.

Une fois ce texte adopté, il conférera à l’institution l’élargissement de l’assiette des ressources afin de remplir pleinement ses missions.

Ainsi, outre ses missions initiales, cette institution poursuivra entre autres obligations :

  • D’entreprendre des recherches dans son domaine de compétence,
  • D’assurer la formation technique et l’éducation permanente des jeunes à travers le Centre Éducatif et le Centre Artisanal,
  • De contribuer à l’expertise des collections des objets muséologiques.

Elle aura aussi la mission d’appuyer toute personne physique dans la conception et la réalisation de musée ainsi que de contribuer à la protection à la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel national.

C’est pourquoi, un accroissement des ressources additionnelles est attendu par non seulement l’État, les partenaires techniques et financiers mais aussi par l’effort de mobilisation des ressources propres de l’institution en vue de faire face à certaines difficultés auxquelles le Musée est confronté.

Sous-peuplement du zoo

À titre illustratif, le parc zoologique dispose de plus de 120 espèces animales composées principalement des mammifères, des aquatiques, des oiseaux, des reptiles etc., dont l’effectif est en deçà de toute espérance. Ainsi, la nécessité de doter ce Zoo d’autres espèces animales se fait sentir en intégrant d’autres espèces qui existaient au paravent girafes, panthères, éléphants etc. Depuis 2012, les responsables actuels ont entrepris une démarche auprès du Ministère en charge de l’Environnent pour l’obtention d’une autorisation de capture de certaines espèces animales pour repeupler ledit parc. Or, ce prélèvement au niveau du parc W aura un impact positif quant à l’attraction des visiteurs dans cette institution. Mais, la concrétisation de cette capture serait la bienvenue au musée, se fait beaucoup attendre.

Problème d’espace

Malgré ses 24 hectares d’espace au tout début, le Musée National Boubou Hama souffre d’un manque d’espace dû à plusieurs raisons dont la principale est imputable à la présence d’un village en son sein composé d’environ 19 familles. À l’origine, les employés du musée avaient construit des logements afin d’être présents à tout moment sur les installations réalisées progressivement. Aujourd’hui, la présence de ce village constitue un obstacle à la réalisation des projets par les responsables de l’institution qui ambitionnent d’utiliser rationnellement l’espace restant d’où, un plan d’aménagement d’espace s’impose.

Depuis plusieurs années, les différents directeurs qui se sont succédé ont essayé de négocier le départ des habitants à travers des propositions de sortie de crise mais, sans succès. Ceci complique d’avantage la situation à laquelle l’implication des responsables au plus haut niveau à la résolution durable de cette question est une nécessité.

Les moyens financiers

De par son rôle de vitrine culturelle du Niger, le Musée National Boubou Hama se doit de disposer de moyens financiers conséquents pour l’accomplissement de ses missions. Au vu des multiples charges auxquels cette institution est l’objet charges liées au fonctionnement, charges du personnel, entretien des espèces animales, investissement, achat des collections etc., une attention soutenue doit lui être accordée. À titre illustratif, l’État du Niger a octroyé une subvention annuelle de 200 millions au Musée National Boubou Hama en 2 013 qui a connu une régression en 2 014 à 170 millions de FCFA.

Le personnel chargé de la gestion et de l’animation de l’institution

Ce personnel se résume à environ 50 agents toutes catégories confondues. Compte tenu des charges diverses et des services techniques qu’il dispose, un effort doit être consenti pour recruter le personnel à travers le recrutement à la Fonction Publique pour pourvoir aux postes clés dans les services afin d’étoffer l’existant.

Des pistes de réflexions doivent être prises à titre de perspectives :

- Le repeuplement du parc zoologique ;

- Le déguerpissement du village hors de l’institution ;

- L’acquisition de nouvelles collections muséales ;

- L’accroissement substantiel des ressources financières aussi bien par l’État que par l’institution elle-même à travers la mobilisation de ses ressources propres ;

- L’accroissement du personnel de l’institution en quantité et en qualité en vue de faire face aux missions à elle confiée ;

- Le renforcement du portefeuille partenarial avec les partenaires techniques et financiers dans une action concertée aux fins d’une synergie d’actions.

En résumé, il faut entreprendre des réformes énormes inhérentes à l’amélioration du cadre de vie des espaces animales (par exemple agrandissement de leurs espaces), de l’amélioration du cadre de travail des employés aux fins d’accroître considérablement la fréquentation du Musée malgré le fait que ses statistiques le classe parmi les musées les plus visités en Afrique par des nationaux, des touristes et autres visites pédagogiques.

En fin, la nécessité d’amélioration des conditions de vie des espèces animales nécessite une éventuelle séparation du zoo du musée. Ce qui doit conduire à la délocalisation du zoo hors de la Niamey et impliquera un coup financier énorme.

Oumarou Kadry Koda

vendredi 6 février 2015

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