Campagne d’épanouissement culturel de la jeunesse

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Par Bello Marka Publié le 10/11/2014
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La Compagnie théâtrale Zindirma a présenté du 15 au 20 octobre, trois spectacles de théâtre. Ceux-ci se sont déroulés dans les maisons de la culture de Diffa commune, Maïné Soroa et Nguigmi dans la région de Diffa.

 

Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la caravane d’animation des Maisons de Culture entreprise par le CISP (Comitato Internazione per lo Sviluppo dei Popoli ou Comité International pour le Développement des Peuples) pour répondre à son programme d’épanouissement culturel de la jeunesse. Ce périple s’est déroulé sous la supervision du chef de base du CISP de Diffa, monsieur Moutari Chetima Ali.

La première étape de cette tournée a concerné la Maison de la Culture de la commune de Diffa. Le jeudi 16 octobre à 16 H, la Compagnie théâtrale Zindirma a présenté, après une animation de l’orchestre Komadougou de Diffa, le sketch « Luttons contre les violences faites aux femmes » et la pièce théâtrale« Zambo »

Le sketch « luttons contre les violences faites aux femmes » n’a pas manqué d’émouvoir le public.

Ce sketch, en effet, défend le droit des femmes et celui des enfants. Il fustige le comportement des parents, les pères surtout, qui déscolarisent leurs enfants -filles notamment- lors de leur entrée au collège. C’est dans la plupart des cas à l’âge de 12 ans que cet acte qui contrevient aux droits des jeunes filles est commis. Sa suite est connue : la jeune fille est donnée en mariage précoce, et forcé. Les conséquences peuvent aller du divorce qui intervient assez tôt, à des complications lors des accouchements qui se soldent par des fistules gynéco-obstétricales.

Cette pièce fustige aussi le comportement des maris qui violentent leurs épouses. Ces violences familiales revêtent divers aspects : violence sexuelle, économique, verbale, psychologique, etc.

La seconde représentation qui est « Zambo » pose de façon habile un problème devenu monnaie courante en zone rurale : le mariage précoce et forcé qui prive la jeune fille de ses droits élémentaires de libre arbitre et de choix de son conjoint, et qui l’expose à toutes les dérives et à tous les abus.       De façon ludique, prenant le public qu’il fait participer au jeu, en témoin, « Zambo » fait recours à cette forme traditionnelle d’école publique, qui, comme le conte, permet de poser sur la place publique un  problème spécifique qui affecte une société : les Yan gambara, les bouffons, qui parlent par parabole, qui, de façon indirecte, interpellent la conscience collective.

L’enseignement que donne cette pièce théâtrale, leçon tirée dans la convivialité et la communion par un public enthousiasme, majoritairement jeune, est claire. Aucune paix, aucun développement social n’est envisageable tant qu’il y aura des droits et des sous- droits, tant qu’il y aura, dans le tissu social, des frustrations, des libertés bâillonnées, voire carrément reniées, tant que les composantes de cette société, au fond d’elles-mêmes, se sentiront lésées dans leurs droits humains.

Après Diffa, le vendredi 17 octobre, Maïné Soroa a constitué la seconde étape de la tournée culturelle. Le spectacle a eu lieu à partir de 20 H dans une Maison de la Culture littéralement prise d’assaut par le public qui a répondu à l’appel du directeur de la Culture et à l’invitation du chef de base du CISP de Diffa dont il faut ici saluer le dynamisme et la disponibilité.

Ainsi, il est aisé de constater que Maïné Soroa constitue une exception dans le cadre des activités culturelles. L’engouement du public, la disponibilité des responsables, l’engagement du directeur pour que la culture marche, qui entretient, souvent à ses propres frais une jeune troupe culturelle, sont autant de témoignages de cette exception.

Le dimanche 19 octobre, N’guigmi a constitué la dernière étape de la tournée. N’guigmi, commune distante de juste 128 kilomètres de Diffa mais dont l’accès est difficile demande, 4 heures de route.

Dans la Maison de la Culture Abba Kiari, la Compagnie théâtrale Zindirma a joué à 16 heures devant un public majoritairement jeune et fortement féminin.

L’animation était assurée par la dynamique troupe de Moustapha dont l’algaïta a fait le tour du monde.

Ce qu’il faut tirer en conclusion, c’est que cette tournée s’est passée dans de bonnes conditions de prestations. Les spectacles se sont déroulés dans l’enthousiasme, le respect mutuel entre le public et les artistes.

La paix et la quiétude, il faut le souligner, ont été au rendez-vous de ces journées culturelles, ce qui cadre parfaitement avec l’esprit dans lequel cette tournée a été programmée.

Il est à noter que dans les trois Maisons de la Culture où la Compagnie théâtrale Zindirma avait eu à se présenter, il a été donné de constater la qualité du matériel de sonorisation que le CISP a mis à leur disposition.

« Notre grand problème était le manque de matériel de sonorisation. A présent que le CISP nous en a gracieusement offert, nous exerçons nos activités dans la quiétude. La qualité est au rendez-vous des spectacles auxquels le public, notamment les jeunes, répond massivement » dira le directeur de la Maison de la Culture de Maïné-Soroa.

Voilà des paroles qui réconfortent. Ainsi, l’épanouissement de la jeunesse, à travers sa culture, est un fait vécu et partagé par tous.

Bello Marka

lundi 10 novembre 2014

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