Salif : Un talent d’or

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Par fofomag Publié le 02/01/2010
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Danseur, chorégraphe, l’ouragan du break-dance et du smurf des années 1984 a fait de Salifou Maman un dinosaure de la danse chorégraphique nigérienne. Son succès n’est pas le fruit du hasard mais trouve sa signification dans le sacrifice de soi, le goût du travail. En deux mots : la détermination et la persévérance.

FOFO : « Vous faites parti des rares danseurs chorégraphes du Niger. Quel est votre secret ?

SALIF : « Vous savez, le domaine de la chorégraphie relève de l’art, donc de la création et la création n’est pas donné à n’importe qui. C’est un don de Dieu. »

FOFO : « Comment ce don s’est il révélé ? »

SALIF : « Les années 1984 ont été marqué par la folie du break-dance et du smurf. Les jeunes faisaient des concours, j’étais devenu un jeune imbattable, c’est comme ça que le gout de la danse est né en moi. J’ai intégré le groupe de danse GABERO en 1987 et j’en suis vite devenu le chorégraphe. »

FOFO : « Quelle est votre définition de la chorégraphie, quelle évolution pour GABERO ? »

SALIF : « La chorégraphie c’est un ensemble de mouvements communs d’un groupe dans une harmonie parfaite. GABERO est devenue une compagnie de danse contemporaine en 1998 à la suite d’une rencontre avec deux danseurs chorégraphes : Salia Sanon et Seydou Boro d’une compagnie française basée à Montpellier. Depusi on a suivi de nombreux stages de formation au Maroc, au Burkina, au Mali, en Cote d’Ivoire, au Togo et en France. Aujourd’hui GABERO a créé trois spectacles de danse contemporaine, Ga-Saï (corps brisé), Rayuwa ( épanouissement) et le dernier : Dan Bara (le mendiant). Cette troisième création nous a permis de nous envoler pour les rencontres internationales de l’Afrique et de l’Océan Indien à Madagascar. »

FOFO : « A quand une école de danse au Niger ? »

SALIF : « C’est vrai qu’aujourd’hui il n’y a aucune infrastructure permettant de dispenser des cours de danse dans de bonnes conditions, le gouvernement le sait bien et pourtant le besoin est là. Mais nous nous battons actuellement pour la création d’une école. Je donne des cours de dans depuis 1996, la majorité de mes élèves sont des expatriés. Quelques groupes nigériens font appel à moi pour les appuyer dans leurs chorégraphies et pour les former physiquement et techniquement. »

FOFO : « Et la francophonie ? »

SALIF : « Dans la perspective des 5èmes jeux de la francophonie nous travaillons avec ce que l’état nous donne. Notre potentiel est là. Il appartient aux organisateurs de ces jeux de l’exploiter en vue d’une bonne représentation du Niger. » FOFO : « Un dernier mot ? » SALIF : « Notre culture c’est notre identité. Elle peut être aussi commercialisée. Par la culture nous pouvons faire connaître davantage le Niger. Il suffit que l’Etat tourne un peu son regard vers l’art et beaucoup de choses vont changer ici !

samedi 2 janvier 2010

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