Sidibé Ibrahim

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Par Webmaster  Publié le 14/03/2014
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Sidibé Ibrahim est réalisateur en film documentaire depuis 2005. Il est membre de l’association Kaino Niger. Pour Sidibé, le cinéma est la culture par excellence.

Parles-nous de tes réalisations.    

Le tout premier film documentaire que j’ai réalisé en 2006 s’intitule « le village de Galafara ». Galafara est un village de 1 500 habitants situé à une trentaine de kilomètres de la frontière guinéenne vers le Mali. Quand j’ai approchés ces villageois, ils ont témoigné des difficultés qu’ils rencontraient. Le village n’a ni route, ni eau potable. L’agriculture, l’élevage et la pêche sont les principales activités à Galafara. Deux semaines durant, nous avons rassemblé tout ce que nous avons observé sur place afin de mettre les souffrances de cette population sur un support et ensuite d’en faire part au monde en entier. J’ai filmé 90 minutes de rush pour en faire un documentaire de 17 minutes. Ce film n’a pas encore été projeté, j’envisage de faire un assemblage de plusieurs films avant.

En 2008 j’ai réalisé un autre documentaire intitulé « l’hygiène dans la commune 4 ». Il  parle des caniveaux. A Niamey tout le monde sait que les caniveaux sont mal entretenus, et ne sont jamais curé à temps. De plus lorsque ces caniveaux sont curés, la mairie ne dégage pas ce qui est extrait, elle l’abandonne à moins d’un mètre du caniveau. Alors, face à cela nous nous sommes décidés un soir à sillonner la ville afin de réunir des images. Là également les rushs sont là, il reste le montage à réaliser.

Ensuite j’ai réalisé « qui doit nourrir les nigériens ? ». Ce documentaire parle des rizières qui s’étendent de Saga à Kollo. Est-ce que l’Etat se souci de cette production rizicole ? Est-ce que cette production a un avenir pour le Niger ? Est-ce qu’il y a des perspectives pour faire encore des aménagements dans ce cadre ? Ce sont toutes ces questions qui m’ont conduit à réaliser un film dans ce sens. Là aussi je n’ai pas encore fait le montage.

En 2013 j’ai été invité au festival du film documentaire de Blitta au Togo. Le chemin de fer Niamey-Lomé devait passer par cette ville.

Ta vision du cinéma nigérien ?

Quand on parle du cinéma en Afrique, le premier film a été réalisé au Niger par Moustapha Alassane « le retour de l’aventurier » ce qui fait que nous sommes les pionniers du cinéma africain. Mais quelques années plus tard certains individus nigériens qui sont contre la culture et qui se retrouvent au ministère ont méchamment causé la perte du cinéma nigérien. Cela a duré à peu près 2 décennies. Il a fallu l’arrivée au pouvoir de l’armée nigérienne en 2010 pour que le cinéma nigérien revienne sur la scène internationale. Concernant la fermeture de nos salles de cinéma, elle est politique.

Tu es coordonnateur de FIFIDHO, parle-nous en   

C’est le festival international du film documentaire des droits de l’homme, mais je préfère dire des droits humains. L’importance de ce festival c’est de faire ressortir les droits qui sont piétinés et les droits qui sont à respecter.

L’objectif c’est de faire des projections de films qui parlent des droits de l’homme, de la femme, de la nature, etc.

Ce festival fait la promotion d’abord du droit et ensuite celle des cinéastes nigériens. Aujourd’hui le cinéma nigérien se porte bien, il y a plein de projets en cour.

Quel est ton dernier mot ?

Je demande aux autorités nigériennes d’avoir confiance aux cinéastes. Au ministère de la culture de redoubler les efforts afin d’aider les cinéastes. Le cinéma nécessite beaucoup de moyens.

vendredi 14 mars 2014

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