L'édito du N°20
Février 2012

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Par Webmaster  Publié le 01/02/2012
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Par Alzouma Issaka Walter

En décembre 2002 sortait pour la première fois au Niger un magazine culturel. Il s’appelait FOFO. A l’époque, sa rédactrice en chef, Agnes Cherfils écrivait : « Au Niger tout reste à faire et la musique ne déroge pas à cette sentence. La scène musicale est déstructurée, elle n’a pas de moyens, pas de repères, pas de soutien. »

Triste est de constater que neuf ans après le constat est toujours le même. Que faut-il faire alors ? Continuer à travailler. C’est en tout cas le chemin choisi par votre magazine. Continuer à travailler et travailler toujours plus pour s’améliorer.

Comme vous tous il y a neuf ans on avait de grands rêves et de grandes ambitions mais le fait de ne pas les atteindre, de devoir même a un moment donné les ranger dans un placard en attendant des jours meilleurs n’a pas altéré notre volonté de persévérer dans la promotion de notre culture et dans la professionnalisation du milieu culturel nigérien.

Il y a neuf ans à la direction du CCFN, qui ne s’appelait pas encore Jean Rouch, œuvrait Monsieur Bourguignon. Ce centre culturel était alors le poumon de la culture à Niamey. Ces derniers temps, et malgré une nouvelle direction qui a redonné, le temps d’une rencontre, de l’espoir aux artistes de la capitale, la léthargie semble de nouveau régner sur ce haut lieu de culture. La sécurité à outrance effraie les potentiels spectateurs et même les jeunes scolaires qui venaient s’instruire à la bibliothèque désertent les lieux qui ressemblent désormais plus à une caserne militaire qu’à un centre de culture. La sécurité certes est nécessaire mais ce centre est suffisamment vaste pour qu’elle soit discrète.

Il y a neuf ans des gamins dansaient devant leurs télés devant des clips de rap. Ils ne s’appelaient pas encore Saint9, ni même Lilsaint. En juillet ils représenteront le Niger au concours de Battle sous-régional à Dakar, là même ou il y a trois ans ils avaient décrochés la troisième place après un voyage interminable en bus de trois jours, faute de moyens financier. Leur sort aurait été bien plus enviable si ils avaient été footballer plutôt que danseur au regard de la récente collecte de fonds orchestré pour notre équipe nationale. A quand une collecte de fond nationale pour sauver la culture nigérienne? Car « un pays sans culture est un pays sans âme »…
 

mercredi 1 février 2012

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